RetourContribution de Christine Vallin sur le rôle du maîtreEntre la disparition totale du maître...Un idéal peut-être, basé sur la Théorie de la réminiscence de Platon : l'homme "sait" déjà. L'élève est "capable", sans conditions, sans hésitations. Il suffit de le laisser faire. De la même manière, le groupe s'autogèrera tôt ou tard. J'ai toujours l'impression d'un cercle dans cette approche, d'un Tout, d'Un : maître et élèves en symbiose, tout est philosophie, toute parole est philosophique et le sujet est l'objet, (je prends pour illustrer, une phrase de Jean-François Chazerans "Il n'y a pas de question spécifiquement philosophique car l'objet du philosopher est pour moi le sujet philosophant."). C'est "beau". Il y a quelque chose de féminin, de maternel, de fusionnel et d'accueillant dans cette vision. Mais je n'arrive pas à y croire tout à fait. Je voudrais juste viser vers cet idéal pour tirer la sonnette d'alarme en cas de dépassement de "pouvoir". L'acceptation d'un maître...Pour moi la figure du maître n'est pas forcément aliénante, je considère à la manière de Marc-Aurèle recensant toutes les personnes qui ont traversées sa vie et ont influées sur lui, qu'il n'y a pas de sujet "spontané", que nous sommes des "fils de" multiples êtres sans pour autant leur être soumis ni à avoir à les tuer. Et que nous pouvons à l'occasion devenir des "pères de" sans en rougir. Et un père, ou un maître, ou un animateur ici, s'agissant de la discussion philo, ce serait avant tout celui qui mettrait en déséquilibre ... Et sa présence pour mettre en déséquilibreEt là, les rôles possibles, souhaitables peut-être, ne manquent pas. Il pourrait s'agir a.. D'aider à sortir des idées préconçues en opposant des arguments nouveaux ou en les provoquant. Entre une première figure maternelle bienveillante, discrète et une figure paternelle qui s'impose, exigeante, mon coeur balance... Retour
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