Le rôle du maître
dans la discussion philosophique
Catherine
Bordenave, (10 Rue J-J Rousseau 24100 Bergerac Tel :05.53.58.22.78.
Email :cathy.bordenave@wanadoo.f
(3 Sections
de maternelle, Ecole Langalerie, 8 rue Victor Hugo 33200 Ste foy La
Grande.)
Personnellement, ce qui nous semble très important,
c’est le temps que le maître va prendre, (seul ou en équipe ou avec
les enfants) pour évaluer son « travail » durant la
DP et y apporter les remédiations nécessaires…ex : rythme mensuel,
lieux à adapter, inviter des mamans « scriptes »…
Notre rôle par rapport au pouvoir, au savoir…s’est
trouvé réajusté après chaque DP et nous avons bâti, en début d’année,
une fiche-conseils pour les enseignants de notre école. Cette fiche
a évolué au cours des différentes DP et nous a permis de réajuster notre
rôle.
En voici quelques lignes…
-Se dire et se redire que la DP n’est pas une leçon
de morale. Pas question de vouloir faire passer un message ! Et,
c’est parfois difficile de ne pas être interventionniste !
-Inviter l’enfant à dire « JE »,
à écouter l’autre, à attendre son tour de parole et avoir les mêmes
exigences pour nous en tant qu’éducateurs.
-Essayer de nous « effacer » afin de ne
pas trop donner nos réponses ou même les induire. Cela demande une grande
vigilance !
-Organiser des groupes réduits (12 à 15 enfants
maximum) en décloisonnant les classes, ce qui a permis un respect de
la différence et une acceptation des niveaux différents.
-Avoir le souci d’une organisation spatiale différente
de l’organisation habituelle des classes.(assis par terre en rond).
-Accepter de ne pas savoir répondre à ce qui parfois
émerge. Le rôle de celui qui « détient le pouvoir » est
parfois mis à l’épreuve !
-Essayer de reformuler le plus fidèlement possible
les idées émises par les enfants pour faire rebondir le débat et s’assurer
que l’on a bien compris, ce qui n’est pas toujours le cas !
-Conserver les paroles des enfants afin de les réutiliser
et de les partager avec les parents ou les autres adultes de l’école.
D’où la naissance de « sagesses d’enfants », où leurs
mots sont scrupuleusement respectés.
-Favoriser sans cesse l’argumentation des
enfants par des questions que nous voulons de plus en plus ajustées.
-Sortir des habitudes du débat à l’aide d’autres
supports : histoires, diapos, peintures…
-Nous informer sur le thème….
Bien sur, cela nous a beaucoup éclairé sur nous-mêmes….Notre
étonnement sur les capacités de très jeunes enfants à « philosopher »,
à poser des questions essentielles, à réfléchir avec rigueur, sérieux
dès qu’on leur laisse une vraie parole.
Notre besoin d’un travail d’équipe et d’une remise
en question permanente.
BREF,UN TRAVAIL PASSIONNANT. NOUS CONTINUONS !!!!!!!!