Pratiques Philosophiques

Questionnaire aux professeurs de philosophie

Michel TOZZI
2, rue de Navarre
11100 NARBONNE
Tél / fax : 04 68 65 34 36
michetozzi@aol.com

Aux professeurs de philosophie

 

Chers collègues,

 

Ci dessous un questionnement sur « la philosophie et les enfants », pour alimenter la réflexion dans notre corporation sur ce sujet. Je me chargerai d’une synthèse provisoire problématisée, que recevront tous ceux qui y auront participé. Mieux vaut une courte réponse, de quelques phrases, ou la prise en compte d’une seule question, que rien !

 

1)      Que pensez-vous des idées :

a)      de « philosophie pour ou avec des enfants » ?

b)     de « philosophie à l’école primaire » ? au collège ?

1.1)            Est-ce impossible, voire dangereux ? que pensez-vous des positions de Platon (pas avant 40 ans !), de Descartes (Nous avons été enfants…), de Kant (Préface de la Critique de la Raison pure), de Hegel (La chouette se couche tard…) ?

1.2)            Est-ce possible, et même souhaitable ? que pensez-vous des positions d’Aristote ou de Jaspers sur l’étonnement, de Montaigne (chap. 26 des Essais), de Calliclès ou Nietszche (le plus tôt possible !) etc. ?

1.3)            Bref y a-t-il ou pas un « âge pour philosopher » à l’école ?

 

è Un questionnement et un argumentaire sur des champs théoriques diversifiés est ici nécessaire :

 

- PHILOSOPHIQUE.

Par exemple:

1.4)            Y a-t-il un « droit à la philosophie » (Derrida) pour les élèves, dont l’école républicaine doit prévoir la réalisation ? Vaut-il mieux parler de « droit de philosopher » ? Celui-ci se fonde-t-il sur les droits du citoyen ? de l’homme ? de l’enfant ?

1.5)            Peut-on et doit-on postuler « l’éducabilité philosophique des enfants » ?

1.6)            A travers le lien historique entre débat démocratique et discussion philosophique, peut-on argumenter le lien entre discussion philosophique à l’école primaire et « éducation à la citoyenneté » ?

1.7)            Peut-t-on considérer que l’enseignement philosophique est sa propre fin ; qu’il peut être un moyen (exemple : coexistence apaisée des confrontations, apprentissage de la démocratie, éducation à la citoyenneté, maîtrise orale de la langue etc.) ; ou les deux à la fois sans contradiction ?

 

 

- PSYCHOLOGIQUE.

Par exemple :

1.8) les « stades » de Piaget sont-ils rédhibitoires par rapport à des pratiques philosophiques avec des enfants ?Ou la conception de Vigotsky va-t-elle au contraire dans le sens d’un philosopher précoce ?

 

- SOCIOLOGIQUE.

1.9) Peut-on penser que la discussion philosophique avec des enfants ou des adolescents en difficulté voire en échec peut contribuer à lutter contre l’échec scolaire, en redonnant du sens par la prise de parole sur des problèmes existentiels, un rapport non dogmatique au savoir et un rapport plus coopératif à la loi ?

 

- PEDAGOGIQUE, DISCIPLINAIRE ET INTERDISCIPLINAIRE.

Par exemple :

1.10) La discussion philosophique favorise-t-elle la maîtrise de l’oral, du genre débat ? Redonne-t-elle sens aux disciplines (ex. : histoire, mathématiques), en développant une culture du questionnement présentant le savoir comme une réponse aux questions qu’on se pose ?

 

2)      Quelles sont, selon vous :

2.1) Les difficultés spécifiques des enfants, et des adolescents, à philosopher ? Particulièrement pour les élèves en difficulté ou en échec ?

2.2) Les difficultés rencontrées par les maîtres qui se lancent dans une telle pratique ?

 

3)      Comment, selon vous, procéder dans la pratique pédagogique et didactique sur ce terrain ?

 

4)      Quelle formation initiale et continue des maîtres vous semble souhaitable ?

 

5)      Quelles recherches vous semble-t-il nécessaire de mener en la matière ?

 

Répondre à Michel Tozzi avant fin juin 2001.

 

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Date de création : 01 mai 2001
Date de révision : 02 mai 2001
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