Mots-clefs : psychologisme ; philosophie grand public ; classes moyennes blanches ; salut culturel ; prétention savante. 70 000 signes.
Quelle est donc la spécificité du cadre d’échange et de la dramaturgie de cette pratique collective de « débat » au « café » ? « Café de philosophie » ou « philosophie de café » ? Quels sont traits récurrents des trajectoires qui sont au principe de l’investissement régulier d’un café-philo ? Quelles fonctions remplit le café-philo pour ses membres appartenant à toutes les franges des classes moyennes (cadres supérieurs, professeurs du secondaire, intermédiaires culturels, infirmières, employés de bureau, etc.) ? Dans quel réseau plus large de pratiques culturelles prend place la sociabilité des cafés-philo ? Quels sont les enjeux et les stratégies d’interventions mobilisées durant les séances ? C’est à cet ensemble de questions que tentera de répondre cette étude, issue d’un travail de terrain de dix mois dans l’univers des cafés-philo français, du quartier latin à la place de la Bastille, de Ivry-Sur-Seine à Issy-Les-Moulineaux, de Narbonne à Rouen, de Bordeaux à Lyon, de Quimper à Poitiers.
PLAN DE L’ETUDE
Le Cabinet de Philosophie de Marc Sautet, philosophe en libéral
Le renouveau de la « philo » et le mouvement des « café-philo »
L’infiltration du terrain d’enquête
Liste des animateurs de cafés-philo interrogés, 2001-2002
La prise de parole en public et le salut par la parole : le « café-philo » comme théatre thérapeutique
L’espace des locuteurs : l’ostentation culturelle Vs. le témoignage emotionnel
L’espace des systèmes d’échange : entre groupe de parole et cercle mondain
1. Les groupes de parole
2. Les semi-conférences
3. Les cercles mondains parisiens
La composition sociale du public des cafés-philo
Le salut culturel comme résistance au déclassement social ?
Bibliographie
Sociologie de la culture et des classes moyennes
Etude des interactions linguistiques
Se barder de références est une manie de la discussion entre deux individus à propos de tout et surtout de n’importe quoi.
Dans un café philo ceux qui ont quelques connaissances les étalent et ceux qui n’en ont pas justifient que la philosophie ne s’apprend pas dans les livres. Les animateurs ou modérateurs, si tant est qu’ils modèrent quoi que ce soit, distillent une parole rare se plaçant ainsi dans la position du possesseur de savoir qui a durement travaillé pour acquérir un savoir et qui ne donne que des indices éparpillés. Il asseoit ainsi sa position de responsable sous entendue par son quasi-mutisme. Chacun tient son rôle et finalement personne n’apprend rien ou presque.
On apprend d’un maitre qui enseigne un cours solennel, on apprend d’un ami dans une discussion véritablement socratique, on apprend d’un auteur en prenant le temps de se "pencher" dessus, on apprend de la nature en s’y reposant, en "prenant le temps" de l’objet.
Qu’importe les références, l’essentiel est d’apprendre à réfléchir, à re-fléchir. A plier à nouveau sous le poid des questions qui n’ont pas de réponses car il ne peut il y avoir de réponses aux questions essentielles.
Chacun garde ses croyances, il n’est rien à prouver, il n’est rien qui ne puisse être valider. Pour autant le relativisme général ne mène à rien.
Il faut cultiver son jardin comme dirait l’autre, ou bien encore combien de vérités un homme peut-il supporter ? Voila moi aussi j’ai mes références, oui moi je, car on ne peut parler que de soi.
Tout ce sirop ne m’amène qu’a une seule chose. Comment vas tu Loig ? me reconnaitras tu depuis le temps de premières études en sociologie.
J’espère avoir une réponse de ta part depuis le temps que je ne t’ai pas vu.
Bien à toi
thomas